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Une marathonienne court 900 km contre la malnutrition infantile

Après 13 jours de course et plus de 900 kilomètres parcourus, la marathonienne italienne Ivana Di Martino est arrivée lundi à 17h30 à Bruxelles. Son défi à travers l’Italie, la Suisse, la France et la Belgique vise à porter le message « Ensemble, nous pouvons mettre fin à la malnutrition infantile en Europe ».

Après son arrivée à Bruxelles, un débat s’est tenu à la Bibliothèque Solvay, en présence notamment des députés belges européens Marie Arena, Ivo Belet et Marc Tarabella, ainsi que des députés italiens européens Gianni Pittella et Elisabetta Gardini. Ivana Di Martino rencontrera mardi des représentants des institutions européennes et belges.

La Belgique a symboliquement été choisie comme étape finale pour son statut de capitale de l’Europe, mais aussi parce que près d’un enfant sur cinq en Belgique vit sous le seuil de pauvreté.

Pour Bernard de Vos, Délégué général aux droits de l’enfant, « des droits de l’enfant dont ceux liés à la santé, à l’alimentation, à l’éducation, sont bafoués chaque jour, y compris dans nos pays riches et industrialisés. Les solutions durables viendront d’une meilleure considération politique, mais il faudra qu’un large mouvement citoyen encourage nos responsables à soutenir des réformes profondes vers plus d’égalité et plus d’équité. C’est la raison pour laquelle la course d’Ivana est remarquable ».

La marathonienne a motivé son défi en rappelant qu’en 2014, « 27.8% des enfants en Europe – nos enfants – sont menacés de pauvreté ou d’exclusion sociale, jusqu’à 40% dans certains Etats membres. C’est le futur de ces enfants qui est en jeu, mais aussi celui de l’Europe, car les enfants qui grandissent dans la pauvreté deviennent bien souvent des adultes menacés par l’exclusion sociale ».

Ce défi est soutenu par l’entreprise italienne Barilla et les Banques alimentaires. « Le public qui nous demande de l’aide alimentaire compte beaucoup de mères seules avec enfants et on veut attirer l’attention sur cette question », soutient Alfons De Vadder, administrateur délégué de la Fédération belge des Banques alimentaires. « On a en conséquence décidé de récolter des produits non alimentaire pour bébés, comme par exemple des langes. Le nombre de démunis ne fait qu’augmenter et le volume devra suivre. Le problème est le type de nourriture donnée pour assurer une alimentation équilibrée. Les pertes dans le domaine alimentaire sont importantes et on pourrait faire encore mieux ».

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