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« Tout le monde va croire que je suis invincible, je sais que je ne le suis pas »

Championne du monde douze mois après son titre olympique. Nafi Thiam, a confirmé, si nécessaire, qu’elle est désormais, sans conteste, l’athlète féminine la plus complète au monde.

Au cours des douze derniers mois, elle a ajouté à ces deux couronnes suprêmes un titre européen en salle du pentathlon et un record personnel, 7.013 points, qui en fait la 3e performeuse de tous les temps.

Des performances exceptionnelles qui ont eu un prix: une pression à gérer. Ce ne fut pas facile à reconnu la première championne du monde belge de l’histoire de l’athlétisme. « J’ai un peu étouffé avant la compétition, pour être honnête. C’était trop. Une fois sur la piste, j’ai pu profiter de la compétition. J’ai fait un bon heptathlon. »

« Les deux titres (olympiques et mondiaux) c’est énorme. L’année dernière on ne m’attendait pas. J’ai pu faire mon truc dans mon coin. Ici, mentalement c’était plus dur. Mais pas physiquement. »

« Tout le monde va croire que je suis invincible, je sais que je ne le suis pas. Je ne suis pas une machine. Si j’étais dans ce délire, la chute serait terrible. »

« Tout le monde s’emballe quand on réalise de belles choses. Si on ne garde pas les pieds sur terre, c’est le meilleur moyen d’aller dans le mur. Ce n’est pas toujours évident », analysait avec une grande maturité Nafissatou Thiam.

« Des moments comme ceux-ci, je veux en profiter pour que dans les heptathlons qui seront plus durs, où cela n’ira pas, je puisse m’en souvenir et garder la motivation. »

« C’est bien d’avoir des ambitions et des buts dans la vie. Mais là pour être honnête, je suis championne du monde et je ne veux pas encore penser aux prochaines compétitions comme le championnat d’Europe (qui manque encore à son palmarès et dont la prochaine édition se déroulera en 2018 à Berlin, ndlr). Je veux en profiter. »

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