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Sept nageurs russes non-éligibles à une participation aux JO

Sept nageurs russes initialement sélectionnés pour les Jeux Olympiques de Rio ont été déclarés non-éligibles à une participation aux Jeux, indique lundi la Fina, la fédération internationale de natation.

Celle-ci devait, comme chaque fédération internationale dont le sport est présent aux JO, se prononcer avant l’entame du rendez-vous brésilien sur les athlètes russes qu’elle y juge « admissibles » en fonction notamment des critères établis par le CIO dimanche, tels que le fait d’avoir été soumis à un programme antidopage valable.

L’implication exacte de la fédération russe de natation dans le scandale de « dopage d’Etat » mis au jour par le rapport d’enquête indépendante commandité par l’AMA (Agence mondiale antidopage), le « rapport McLaren », « doit encore être clarifiée », indique la Fina, lundi. « Mais le rapport établit déjà clairement que les règles antidopage n’étaient pas appliquées correctement, et qu’un certain nombre d’échantillons » prélevés sur des nageurs russes « ne faisaient pas l’objet d’une notification respectant les règles » durant la période étudiée, qui s’étend jusqu’en 2015.

En tenant compte des tests antidopage pratiqués sur les nageurs russes hors de Russie et d’une éventuelle correspondance avec des échantillons suspects mentionnés dans le rapport McLaren, la Fina a d’ores et déjà écarté trois nageurs. Il s’agit de Nikita Lobintsev, Vladimir Morozov et Daria Ustinova, dont les noms apparaissent dans le rapport d’enquête de l’AMA, précise-t-elle. Quatre autres nageurs, Mikhail Dovgalyuk, Yulia Efimova, Natalia Lovtcova et Anastasia Krapivina, sont également déclarés non-éligibles à une participations aux Jeux. Ceux-ci ont été retirés de la délégation par le Comité olympique russe pour avoir été testés positifs dans des affaires de dopage par le passé.

L’annonce est surtout retentissante concernant Yulia Efimova, une incontestable star de la brasse féminine. Elle avait décroché à Londres la médaille de bronze sur 200m brasse, derrière l’Américaine Rebecca Soni et la Japonaise Satomi Suzuki. Elle est également quadruple championne du monde (sur 50, 100 et 200 brasse). La jeune femme avait fait de Rio un de ses objectifs principaux. Elle avait été testée positive à la DHEA en octobre 2013, lors d’un contrôle hors-compétition. Elle a pour cela purgé une « peine » de 16 mois, imposée en mai 2014 avec effet rétroactif, une sanction qui avait effacé des tablettes son record du monde en petit bassin, réussi sur 200 brasse en décembre 2013. En 2016, elle s’était, à l’instar d’autres sportifs russes, fait pincer concernant le meldonium, médicament répandu en Russie et apparu en début d’année sur la liste des produits prohibés. D’abord suspendue provisoirement, la nageuse de 24 ans a vu ensuite la Fina abandonner toute charge à son encontre dans cette affaire.

La Fina va par ailleurs entamer une vague de ré-analyses des échantillons prélevés sur les nageurs russes aux Mondiaux de Kazan en 2015, qui sont conservés à Barcelone.

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