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Oksana Chusovitina deviendra à Rio la doyenne des gymnastes aux JO

Elle a débuté sa carrière sous les couleurs de l’URSS et découvert les jeux Olympiques à Barcelone, en 1992. A Rio, Oksana Chusovitina, qui participera à ses septièmes JO, deviendra à 41 ans la gymnaste la plus âgée de l’histoire des Jeux.

A Londres en 2012, le Bulgare Iordan Iovtchev, qui avait terminé 7e de la finale des anneaux pour ses sixièmes Jeux, était âgé de 39 ans.

Pourtant diminuée par une blessure, la quadragénaire s’est qualifiée en avril pour les JO-2016 qui auront lieu en août à Rio de Janeiro, rallongeant un peu une carrière qui l’a vu représenter trois pays en 25 ans dans un sport plus habitué aux adolescentes.

« Il est encore trop tôt pour faire des pronostics », répond la gymnaste, interrogée sur ses espoirs de médailles, alors qu’elle s’entraîne dans le gigantesque Palais de la gymnastique de Tachkent, la capitale de l’Ouzbékistan. « Je m’entraîne et je participe aux compétitions simplement parce que cela m’apporte du plaisir », ajoute aussitôt cette spécialiste du saut de cheval, qui aura 41 ans le 29 juin.

Née en 1975, Oksana Chusovitina a débuté sa carrière en URSS mais ses premiers Jeux, en 1992, se déroulèrent sous les couleurs de l’équipe unifiée des ex-Républiques soviétiques alors que l’Union soviétique était en décomposition.

A Barcelone, elle remporta l’or au concours général par équipes mais la gymnaste dut encore attendre 16 ans et quatre JO pour remporter une médaille olympique individuelle. C’était en 2008, à Pékin, sous les couleurs de l’Allemagne qu’elle avait rejoint en 2002 pour permettre à son fils Alisher de soigner une leucémie.

Revenue depuis en Ouzbékistan, un pays d’Asie centrale de 30 millions d’habitants où elle est adulée au point d’avoir vu des timbres être émis à son effigie, Oksana Chusovitina est autorisée en 2013 par la Fédération internationale de gymnastique à concourir à nouveau sous les couleurs de son pays d’origine.

Modération, modération

Tout en s’échauffant sous l’oeil attentif de son entraîneur, Oksana Chusovitina admet que la concurrence est forte avec des adversaires qui ont la moitié de son âge. « La gymnastique est devenu beaucoup plus difficile mais en même temps, plus spectaculaire et plus belle », assure-t-elle. Selon la gymnaste, sa longévité est due à un entraînement constant et aux lourdes charges de travail qu’elle s’impose plus qu’à des secrets diététiques.

« On peut manger de tout avec modération », explique-t-elle juste avant un départ pour un camp d’entraînement en Allemagne. Mais si Oksana Chusovitina reste modeste, son entraîneur Nikolaï Pak est plus dithyrambique alors qu’elle s’apprête à battre le record de participation aux Jeux olympiques pour une gymnaste. « Elle a placé la barre encore plus haut. La gymnastique moderne change rapidement et Oksana est toujours là. Elle ne reste pas les bras croisés et se perfectionne constamment », explique-t-il à l’AFP.

Oksana Chusovitina, qui a remporté l’or mondial pour l’Ouzbékistan, suscite aussi l’admiration de ses jeunes collègues. « Elle m’a parfois entraîné et me conseillait sur certaines choses », explique Elena Rega, une gymnaste de 18 ans qui a déjà représenté son pays pour des compétitions de jeunes.

« Tout est dans son caractère, son moral de guerrier. Quand elle entre dans le gymnase, cela change son état d’esprit ».

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