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NHL : Sa fille de 11 ans force le transfert et le rapatriement de son père

Stagiaire Le Vif

C’est une belle histoire qui nous provient des Etats-Unis, dans le championnat NHL (National Hockey League). Lassée de l’éloignement avec son père, Jordyn Léopold, 11 ans, a écrit une lettre aux dirigeants de son club en espérant que ceux-ci acceptent sa requête.

Le défenseur Jordan Leopold peut remercier sa fille. Jordyn Leopold, 11 ans, a eu l’audace d’envoyer une lettre écrite de sa main à la station de radio sportive du Minnesota KFAN 1003 pour réclamer aux entraîneurs des Columbus Blue Jackets le retour de son hockeyeur de père, esseulé et loin de son Minnesota natal.

Jarmo Kekalainen, le désormais ex-entraineur principal de l’équipe de son père (Colombus Blue Jackets) a d’ailleurs publié sur Twitter la lettre originale avec en commentaire : « Tout n’est pas qu’une question de business. »

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Jordyn a notamment écrit : « mon père se sent très seul sans sa famille. Nous vivons au Minnesota en ce moment et je me sens seule sans lui. Ma mère, mes soeurs et mon frère aussi. »

Une démarche payante, puisque dans les dernières heures du marché des transferts, le 2 mars, Jordan Leopold, 34 ans, a été échangé avec Justin Falk, défenseur canadien des Minnesota Wild ! Une démarche touchante avec une happy end, pas de doute nous sommes bien au pays de l’oncle Sam.

Le paradoxe américain

La période des transferts est toujours redoutée par les joueurs et les familles de ceux-ci. Car les principaux sports collectifs aux Etats-Unis (NHL,NFL,MLS,NBA) sont pas gérés de la même manière qu’en Europe, le joueur a moins « de liberté » dans ses choix.

Pays du libéralisme sauvage, il est paradoxal de constater que les grandes ligues américaines ont adopté un modèle « collectiviste. » Surtout en matière de transferts et de distribution des richesses. Tout ceci dans un unique but : maintenir l’intérêt du jeu à son apogée.

Concrètement, il existe tout un nombre de mesures qui visent à se rapprocher le plus possible d’une totale équité sportive. Car pour les décideurs américains, le spectacle va de pair avec le profit économique.

Cela va de la ligue fermée (sans relégation), au salary cap (la masse salariale de tout l’équipe ne peut pas excéder un certain montant), les droits télévisuels sont mis en commun, le système de draft (les meilleurs joueurs universitaires ou étrangers sont recrutés en priorité par les équipes qui ont eu les plus mauvais résultats l’année précédente) ou encore le système d’échange de joueurs (les transferts « secs » sont assez rares aux USA).

« Préserver l’intérêt du spectacle »

Les libertés sont on ne peut plus restreintes dans ces ligues américaines. C’est notamment le cas pour la liberté de mouvement des joueurs. Pour mieux comprendre, les joueurs n’ont pas la main mise sur leurs carrières, comme le font en Europe les sportifs avec leurs agents. Les échanges entre franchises sont fréquents et les joueurs n’ont pas vraiment leur mot à dire, il leur arrive donc d’apprendre dans les dernières heures du marché des joueurs qu’ils ont été échangés, des fois à l’autre bout des Etats-Unis. C’est une évolution car jusque dans les années 80, les joueurs étaient attachés à leur club pour la totalité de leur carrière.

Pour encore corser la transaction, l’échange de joueurs se fait dans l’idée que la valeur des deux joueurs en cause doit être la plus proche possible. « La raison, c’est qu’ils sont obsédés par le fait qu’au début de la saison, toutes les équipes aient la même chance de gagner. Pour préserver l’intérêt du spectacle et de la compétition sur lesquels reposent le profit économique« , expliquait Frédéric Bolotny, économiste du sport, à Ouest France.

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