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NBA : Bryant sera-t-il un poids ou un atout pour les Lakers?

Mardi prochain, la nouvelle saison NBA prend son envol aux Etats-Unis. Le tenant du titre, Golden State, veut confirmer tandis que beaucoup d’autres clubs et de vedettes sont avides de revanche. Parmi eux, Kobe Bryant et les Los Angeles Lakers.

Ce fut l’un des moments les plus comiques de la saison dernière, lorsque Jimmy Kimmel confronta Kobe Bryant avec des images de ses coéquipiers des Lakers fêtant comme des gamins leur… 14e victoire de la saison à peine, durant son show télévisé. Le silence et le regard de Bryant, blessé, en disaient long sur sa pensée. Cette scène symbolisait la campagne de la célèbre franchise de LA: la pire de son histoire, avec seulement 21 victoires en 82 matches, et une absence des play-offs pour la deuxième année d’affilée.

Deux saisons durant lesquelles le poids des ans se fait de plus en plus sentir sur Bryant, qui n’a joué que 41 matches sur 164 possibles, à cause de graves blessures. Sans lui, les Lakers ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Bryant en a ressenti une grande frustration, même si, tout comme le management, il porte aussi une part de responsabilités dans cet échec. En 2013, il a en effet refusé de revoir à la baisse son méga-contrat de deux ans d’une valeur de 42 millions, ce qui a empêché l’engagement d’autres joueurs de gros calibre. Les franchises NBA sont, en effet, obligées de respecter un plafond salarial.

En outre, dans les 35 matches qu’il a disputés avant sa blessure à l’épaule, Bryant a joué largement en-dessous de son niveau habituel. Certes, il a dépassé son idole Michael Jordan au classement des meilleurs marqueurs de tous les temps de la NBA, mais il n’a affiché que 37% de réussite aux tirs, alors que sa moyenne de carrière est de 45%. Malgré cela, faute d’équipiers de qualité capables de le soulager, Kobe s’est entêté à continuer de (trop) shooter. Conséquence : à l’aube de cette saison, il ne figure qu’à la 93e place du classement des meilleurs joueurs de la NBA, établi par la chaîne ESPN. Un scandale, estiment les admirateurs de la star. Logique, sur base de ses prestations au cours des deux dernières années, estiment les autres.

Bryant est aujourd’hui rétabli de sa blessure à l’épaule, mais on se demande si, à 37 ans, il pourra rester épargné par les pépins physiques et s’il parviendra à retrouver son meilleur niveau, durant cette vingtième saison chez les Lakers qui sera peut-être sa dernière. Peut-être, car The Black Mamba n’a pas encore pris de décision définitive à ce sujet, même s’il a laissé entendre que les Jeux Olympiques de Rio pourraient marquer le point final de sa carrière. Quoi qu’il en soit, aucun joueur NBA n’est jamais resté aussi longtemps dans une même franchise.

Bryant ne doit toutefois pas perdre espoir: durant la présaison, très motivé comme toujours, il a déjà laissé entrevoir, par intermittence, que le bon vieux Kobe n’était pas mort. Et il aura plus de soutien autour de lui que la saison dernière, grâce à des jeunes prometteurs comme D’Angelo Russell, Julius Randle, Lou Williams (élu meilleur 6e homme de l’année) et le centre Roy Hibbert, qui doit renforcer une défense trop perméable.

Pourtant, dans cette Western Conference très costaude, les chances de Lakers d’accéder aux play-offs sont quasiment nulles. Ce n’est pas un hasard si Aldridge, comme d’autres freeagents, a refusé la proposition de LA. Le gros défi de Kobe et de ses Lakers sera donc de livrer une campagne honorable, afin de retrouver la crédibilité perdue et de pouvoir attirer l’été prochain l’un ou l’autre joueur libre sur le marché: Durant, par exemple. Avec ou sans Bryant à ses côtés.

Par Jonas Creteur

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