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Nafissatou Thiam: « Je n’ai ni peur, ni envie d’être d’une icône »

La nouvelle championne du monde de l’heptathlon Nafissatou Thiam est revenue, lundi dans un grand hôtel londonien, sur son week-end victorieux. Il lui a permis de devenir la première championne du monde d’athlétisme belge de l’histoire, un an après avoir connu la gloire olympique à Rio de Janeiro.

A ce statut de star nationale, pourrait désormais venir se greffer celui d’icône internationale comme la fédération internationale d’athlétisme (IAAF) le souhaiterait. « Je n’ai ni peur, ni envie d’être une icône. Je fais mon parcours. Si je peux donner envie aux gens de se mettre au sport et être un exemple c’est super. Je ne travaille pas chaque jour pour devenir une icône, mais pour atteindre mes objectifs. »

Evoquant la pression dont elle avait souffert avant la compétition: « je suis contente de la façon dont j’ai pu réagir sur la piste. Le plus important est de ne pas oublier, malgré tout cet enthousiasme autour de moi et cette effervescence, que j’ai fait ce qu’il convenait. Le maximum, et je ne peux pas faire plus. Par ailleurs, même si je consens beaucoup de sacrifices, ce n’est que du sport, il y a une vie à côté. Si on n’en a plus conscience, c’est à ce moment-là qu’on commence à perdre les pédales. »

Abordant les difficulté d’être une sportive de (très) haut niveau: « Malgré la pression de tout ce qu’il y a autour, les médias, le public, le plus dur pour tout sportif est de savoir qu’on a énormément travaillé, sans garantie que cela va payer. »

Thiam était très satisfaite de sa compétition à Londres: « J’ai réussi à être très constante sans battre de records personnels (comme cela avait le cas à Rio et Götzis). Etre constante partout et ne pas commettre d’erreur, c’est cela la clé en heptathlon, et c’est cela le plus difficile. »

« Pour tout le monde c’était gagné avant le 800 m (la 7e et dernière épreuve), pas pour moi. Il peut arriver tellement de choses. Comment les autres allaient courir. On est partie lentement, et à la fin quand on a les jambes fatiguées, on n’a pas envie de sprinter pour rien. »

« Je me demande toujours jusqu’où je peux aller en heptathlon, et je veux le savoir. La hauteur, pourquoi pas plus tard, si j’en ai envie et encore l’énergie. Mais actuellement, cela ne m’intéresse pas du tout. Aujourd’hui ce n’est qu’une partie de l’hepta. »

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