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Les Red Panthers battent l’Espagne 2-1 et accèdent au Final Four

La Belgique s’est qualifiée pour la deuxième fois de son histoire pour les demi-finales de l’Euro de hockey féminin, grâce à une victoire 2-1 face à l’Espagne, mardi à Amsterdam dans le groupe A.

Les Red Panthers, classées au 14e rang mondial, devraient terminer 2e de leur groupe A avec 6 points, sauf en cas de défaite surprenante des Pays-Bas contre la Tchéquie qui leur offrirait une inattendue 1e place. Elles devraient donc jouer jeudi (17h00) en demi-finale face à l’Allemagne, 7e mondiale et médaillée de bronze à l’Euro de Londres en 2015, 1e du groupe B.

A égalité de points avec les Ibères mais grâce à une meilleure différence de buts, les protégées de Niels Thijssen pouvaient se contenter d’un partage face aux Espagnoles, 10e mondiales. Les Belges, sans doute crispées par l’enjeu, débutèrent la partie de manière fort attentiste. Gênées par le press haut des adversaires, elles ne parvenaient que très rarement à dépasser leur moitié de terrain. Elles ne bénéficièrent que de deux pénétrations dans le cercle adverse. Si la première fut gâchée par Anne-Sophie Weyns, la deuxième, à 43 secondes de la fin du premier quart, rapporta un penalty corner (pc) que Joanne Peeters transforma, aidé par un stick espagnol qui dévia son sleep (15e).

L’Espagne poussa tant et plus avant le repos, forçant 3 pc, tous improductifs. L’un d’entre eux fut détourné in-extremis du stick par Aline Fobe. Les Panthères finirent par céder à une minute de la mi-temps. La défense belge mise dans le vent par une balle en profondeur, Carola Salvatella, bien positionnée, réceptionna un centre de la droite pour tromper Elena Sotgiu, montée à la place de D’Hooghe au 2e quart (29e).

La disposition ne changea guère au retour des vestiaires. D’Hooghe, revenue au jeu, s’interposa bien sur le 5e pc espagnol. Sur l’une des seules contre-attaques de la période arrivant jusqu’au cercle adverse, Anouka Raes réussit à armer un tir de revers que Peeters dévia en hauteur pour permettre à la Belgique de reprendre l’avantage et ainsi soulager ses coéquipières (35e).

« L’Allemagne sera la grande favorite en demie »

« Le principal est atteint, les filles se sont battues comme des lionnes, mais nous n’avons pas joué un bon match », a confié Niels Thijssen, l’entraîneur néerlandais de la Belgique. « Nous avons concédé trop de penalty corners et avons permis à l’Espagne de se procurer trop d’occasions. J’ai eu l’impression que nous n’avons jamais été dans la partie. Il faudra que l’on analyse cela. Heureusement, la combativité, l’efficacité et le mental ont fait pencher la balance en notre faveur », a-t-il encore expliqué.

L’Allemagne, 7e nation mondiale et adversaire des Panthers en demi-finales, a terminé première du groupe B avec le maximum de points (9/9) et tentera jeudi de reproduire le résultat obtenu contre la Belgique en 2013 à Boom, éliminant les Belges aux shoot-outs 2-0, après que le duel se soit terminé par un partage 2-2 au terme du temps réglementaire.

« On ne peut pas parler de revanche dans ce cas », veut préciser Thijssen. « Tout est différent maintenant. Les joueuses ne sont plus les mêmes. Les Allemandes ont une équipe aussi très jeune, mais elles sont beaucoup plus expérimentées que nous. Elles sont très physiques et jouent intelligemment. Pour moi, ce sera du 80/20 en leur faveur. »

« Pas un beau match à voir, mais uniquement le résultat comptait »

« Juste gagné! », s’est exclamée Barbara Nelen après leur courte mais suffisante victoire 2-1 contre l’Espagne.

« Notre coach nous avait prévenu que ce ne serait pas un beau match, et que seul le résultat comptait, mais il vient de nous dire qu’il a trouvé la rencontre encore plus ‘moche’ que ce qu’il avait imaginé », a plaisanté la triple Stick d’Or du championnat belge. « On savait que notre défense aurait la clé du match en mains, et elle a été à la hauteur. Surtout les deux gardiennes ont fait un boulot incroyable. Je pense que nous avons été un peu trop paralysées par l’enjeu en début de match. Surtout nos jeunes joueuses qui disputaient seulement leur 2e ou 3e grand tournoi international. »

« Après notre but, nous avons instinctivement reculé. Lorsque l’Espagne a égalisé, nous sommes restées fortes mentalement. Alors qu’avant on aurait baissé les bras, ici on y a cru jusqu’au bout », selon Nelen qui abordera la demie contre l’Allemagne sans pression.

« Nous n’aurons rien à perdre. Sans stress et avec l’esprit libre. On osera à nouveau jouer. En plus elles ont un jeu qui nous convient bien. Lors de l’Euro de Boom en 2013, les Allemandes nous avaient sorties en demies aux shoot-outs, avant de décrocher le titre deux jours plus tard. Ce sera une belle revanche… »

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