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Le Super Bowl a fêté sa 50e édition en beauté (vidéo)

Pour sa 50e édition dimanche, le Super Bowl, la grande Messe du football américain, a comme toujours tenu en haleine tout un pays qui, après des écrans de publicité à répétition et le traditionnel spectacle de la mi-temps, a assisté au sacre inattendu de Denver.

Denver a défié les pronostics et Peyton Manning le temps face à Carolina: à bientôt 40 ans, le quarterback des Broncos a peut-être fait ses adieux de la plus belle des façons, avec un deuxième Super Bowl. Le « Shérif » a sans doute eu la fin hollywoodienne dont tout sportif rêve: ses Broncos ont asphyxié les Carolina Panthers et se sont imposés 24 à 10.

Même si c’est la défense de Denver, emmenée par les féroces Vonn Miller, élu meilleur joueur de la rencontre, et T.J. Ward, qui a fait l’essentiel des dégâts, Manning est bien le héros de cette 50e édition du Super Bowl.

Pas tant par ses statistiques relativement modestes (13 passes réussie sur 23 tentées pour un gain de 141 yards), que par l’exploit réalisé à un âge canonique en football américain.

Il est devenu à 39 ans et 320 jours, après une saison 2015 compliquée où il a même un temps perdu son statut de titulaire, le quarterback le plus âgé de l’histoire à remporter le titre suprême.

Il a offert à Denver un troisième titre, après les sacres de 1997 et 1998 et a tordu le cou à sa réputation naissante de quarteback craquant sous la pression.

Avec ce deuxième Super Bowl –qui lui permet de rejoindre son frère cadet Eli, sacré avec les New York Giants en 2007 et 2011 — à sa quatrième tentative, le « Shérif » a consolidé son statut de joueur d’exception.

Avec son sang-froid et son abnégation, celui qui a amassé, durant sa carrière, plus de 270 millions de dollars rien qu’en salaires et reste la coqueluche des annonceurs, a montré à son vis-à-vis, Cam Newton, le chemin qu’il lui restait à parcourir.

Le cauchemar de Newton

L’exubérant quarterback des Panthers, surnommé « Superman », n’a jamais décollé et a vécu une journée cauchemardesque, sans aucune passe de touchdown, mais avec une interception, deux fumbles, deux ballons perdus et seulement 18 passes réussies sur 41 tentées pour un gain de 265 yards.

Son équipe a été cueillie à froid d’entrée par un coup de pied réussi par Brandon McManus (3-0) et n’a jamais réussi à développer le football spectaculaire qui lui a permis de remporter 15 de ses 16 matches de saison régulière.

La faute à la défense des Broncos: Miller a ainsi été à l’origine du premier touchdown de la rencontre en « sackant » Newton qui a relâché le ballon pour le voir repris jusque dans l’en-but par Malik Jackson (10-0).

Le début du 2e quart-temps a permis aux supporteurs des Panthers, dont la star de la NBA Stephen Curry, de reprendre espoir.

Newton retrouvait ses repères et les Panthers réduisaient le score grâce à un touchdown marqué par Jonathan Stewart en plongeant au-dessus de la défense adverse (10-7).

Denver reprenait ses distances grâce à son buteur par deux fois (16-7), étouffait les offensives de Carolina, revenu à six points (16-10) et dominait les débats sans concrétiser en attaque toutefois.

Jusqu’à ce que le running back C.J Anderson dompte dans la dernière période les Panthers avec un touchdown suivi d’une conversion à deux points.

« Ils ont simplement mieux joué que nous, je ne sais pas ce que je peux ajouter de plus, ils nous ont dominés », a lâché, amer, Newton, élu la veille meilleur joueur du Championnat.

Largement décevant en terme du jeu pratiqué, le Super Bowl 50 a en revanche procuré beaucoup d’émotions au flegmatique Manning.

Après avoir reçu le trophée Vince Lombardi, la question de son avenir lui a été posée et il a botté en touche.

« Je vais réfléchir à tout cela plus tard, je n’avais pas vraiment l’esprit à cela ces derniers temps », a-t-il souri.

5000 dollars le ticket

Le spectacle n’était peut-être pas sur le terrain du Levi’s Stadium, mais les 65.000 spectateurs qui avaient déboursé en moyenne 5.000 dollars pour assister à l’événement sportif le plus important de l’année aux Etats-Unis ont pu suivre à la mi-temps un spectacle haut en couleurs.

Un an après l’icone de la pop Katy Perry, les organisateurs du « plus grand concert au monde » avaient confié la scène au groupe britannique Coldplay.

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Sur fond de couleurs psychédéliques, Chris Martin, la voix parfois couverte par le public et les effets spéciaux, a enchaîné « Viva La Vida », « Paradise » et « Adventure of a Lifetime ».

Il a ensuite été rejoint par Bruno Mars, accueilli triomphalement pour son interprétation de « Uptown Funk », puis Beyoncé a fait une entrée remarquée pour chanter « Formation », avant le clou du « show », un duel de danses entre les deux artistes américains, vêtus de noir.

Le spectacle dont le coût est estimé à 10 millions de dolars, s’est refermé sur un gigantesque tifo réalisé par les spectateurs pour afficher le message « Believe in Love », littéralement croyez en l’amour…

Comme depuis 2005, pour éviter toute réédition du « Nipplegate », scandale provoqué l’année précédente par Justin Timberlake qui avait dévoilé un téton de Janet Jackson, le show était diffusé à la télévision américaine en léger différé.

L’hymne américain par Lady Gaga

Autre moment très attendu, avant le coup d’envoi du match cette fois, l’hymne américain a été interprété par l’excentrique Lady Gaga, toute en sobriété dans une robe rouge scintillante, chaussée de talons aux couleurs du drapeau américain.

Le coup d’envoi draine des pointes d’audience à 180 millions de téléspectateurs, dont le président Barack Obama qui réunit chaque année des amis à la Maison blanche.

Pendant la retransmission lors des nombreux arrêts de jeu, se déroule une autre compétition, celle des annonceurs et des agences de publicité qui rivalisent de moyens et d’orginalité (parfois) pour faire passer leur message.

Cinq millions de dollars (4,5 M EUR) pour un écran de 30 secondes

Il aura fallu aux entreprises cette année dépenser cinq millions de dollars (4,5 M EUR) pour un écran de 30 secondes, un record.

Parmi les spots qui ont le plus retenu l’attention sur les réseaux sociaux, celui du constructeur automobile Audi intitulé « Commander » sur une musique de David Bowie, celui de la barre Snickers qui revisite la célébre scène de la bouche de métro soulevant la robe de Marilyn Monroe interprétée par… Willem Dafoe, ou pour d’autres raisons, ceux, beaucoup plus incongrus, de l’Eglise de scientologie ou d’un médicament contre la diarrhée.

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