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Le Russe Aleksandr Krushelnitckii, médaillé de bronze en curling mixte, contrôlé positif

Le curleur russe Aleksandr Krushelnitckii, médaillé de bronze dans le tournoi par équipes mixtes, a été contrôlé positif durant les Jeux Olympiques de Pyeongchang, a confirmé lundi le Tribunal arbitral du sport (TAS).

Le TAS ne précise pas le produit interdit détecté, se contentant d’indiquer qu’une « procédure a été ouverte impliquant l’athlète Aleksandr Krushelnitckii ». Cela sous-entend que l’analyse de l’échantillon B a confirmé que le sportif – évoluant sous l’étiquette des Athlètes olympiques de Russie en raison de la suspension de son pays pour dopage institutionnalisé – a enfreint le règlement antidopage.

Avec sa femme Anastasia Bryzgalova, Krushelnitckii avait remporté la médaille de bronze du tournoi de curling mixte des Jeux.

Le curleur russe risque donc une suspension et la perte de la médaille gagnée avec son épouse. La Russie avait battu la Norvège dans le match pour le bronze. Kristin Skaslien et Magnus Nedregotten pourraient récupérer la médaille après la réanalyse de leurs échantillons.

Le TAS est chargé de délivrer les sanctions des infractions commises durant les Jeux. L’instance, qui siège habituellement à Lausanne en Suisse, est pour cela délocalisée à Pyeongchang durant la période olympique.

L’annonce de ce cas de dopage avait commencé à fuiter dimanche dans la presse russe, le CIO et le TAS attendant les résultats de la contre-expertise pour officialiser ce cas positif.

La délégation russe balançait entre colère et incrédulité depuis l’annonce qu’un de ses membres était impliqué dans une affaire de dopage.

« C’est stupide, et Alexander n’est pas stupide », a commenté l’entraîneur Sergei Belanov. « Il n’y a aucun bénéfice (à tirer de ce produit pour un curleur). Aucun avantage. Et je ne crois pas qu’un jeune homme choisisse de prendre un risque ou d’utiliser une substance dopante connue depuis deux ans », a-t-il ajouté.

Sa capitaine Victoria Moiseeva est pourtant un peu plus sévère: « Je n’aurais jamais cru que quelqu’un de notre équipe ferait ça. Je ne sais pas comment il a pu faire ça et dormir la nuit parce que cela ne le concerne pas lui seulement, mais le pays tout entier ».

« Nous savons tous ce qu’il s’est passé avant, nous n’aurions jamais pris ce risque », a poursuivi Moiseeva. « Nous ne savons pas comment c’est arrivé. Nous ne pourrons jamais croire qu’il l’a fait volontairement. »

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