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« Je garde une de ses paires de gants dans mon bureau »

Le président des Etats-Unis Barack Obama a publié samedi un long texte d’hommage à la suite du décès de la légende de la boxe Mohamed Ali, qui a perdu son ultime combat vendredi à l’âge de 74 ans. Obama a notamment indiqué qu’il gardait une paire de gants du champion dans son « bureau privé, juste à côté du Bureau ovale ».

Ces gants sont placés « en-dessous de cette photo iconique de lui – le jeune champion, tout juste 22 ans, qui rugit comme un lion au-dessus de Sonny Liston qui est à terre », précise Obama. « J’étais trop jeune quand elle a été prise que pour pouvoir comprendre qui il était – encore Cassius Clay, déjà détenteur d’une médaille d’or olympique, devant encore accomplir son voyage spirituel qui le mènera à la foi islamique, l’exilera au sommet de son pouvoir et plantera le décor de son retour en majesté avec un nom aussi familier pour les opprimés des bidonvilles d’Asie du sud-est et des villages d’Afrique que pour les foules en liesse de Madison Squuare Garden ».

Faisant référence au combat du petit-fils d’esclave pour les droits des Noirs, notamment, le premier président de couleur des USA décrit Mohamed Ali comme étant « un homme qui se battait pour ce qui était juste. Un homme qui se battait pour nous. Il était du côté de King et Mandela; il a fait face quand c’était dur; s’est exprimé quand d’autres ne l’ont pas fait. Son combat en-dehors du ring lui coutera son titre et son image publique. Cela lui vaudra des ennemis à gauche et à droite, le rendrait insulté, et l’enverrait presque en prison. Mais Ali maintenait sa position. Et sa victoire nous a aidés à accepter l’Amérique que nous connaissons aujourd’hui ».

Obama évoque ainsi le refus d’Ali d’aller combattre au front au Vietnam, pour des questions religieuses et parce qu’il « n’a pas de problème avec les Vietcongs », selon une citation célèbre. Ce refus lui vaudra qu’on lui retire son titre de champion du monde et, temporairement, sa licence.

Tout en admettant qu’il « n’était pas parfait, bien sûr », le président ajoute entre autres qu’Ali a « bousculé le monde » et que le monde en est « devenu meilleur ».

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