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Charline Van Snick, en or: « Aujourd’hui, j’étais la plus forte »

« Je ne veux pas être prétentieuse, mais aujourd’hui j’étais la plus forte, j’ai gagné assez facilement », rayonnait Charline Van Snick, ses deux médailles d’or autour du coup (celle des Jeux Européens et celle des Championnats d’Europe), jeudi soir à Bakou.

« C’est pour ces moments-là que je sacrifie tout au quotidien. Financièrement, c’est toujours dur. Il faut se battre pour trouver les meilleures personnes pour s’entraîner. J’ai confiance dans mon équipe et avec elle je veux aller loin. C’est une aventure fantastique que l’on vit ensemble. »

Après trois premières victoires faciles par ippon, avant la limite, la Liégeoise a été plus prudente en finale. « Je n’ai pas voulu prendre de risque. La Turque fuyait beaucoup le sol, était très très prudente et bloquait le combat. Il a été plus tactique, moins visuel, mais voilà. Le coach des Turques me connaît très bien et il a fermé le combat mais j’ai quand même gagné. »

« C’est magnifique d’entendre la Brabançonne, j’étais très émue, j’ai eu du mal à retenir mes larmes », indique-t-elle, mais ce titre européen n’égale pas sa médaille de bronze à Londres. « Les Jeux Olympiques restent incomparables à tout point de vue. J’ai eu aussi énormément d’émotion quand j’ai gagné à Tashkent (le 16 octobre 2014) juste après avoir été innocentée de mon affaire de dopage, et ça aussi c’était très émouvant. »

« Je fais des sacrifices constants pour atteindre le bon poids (elle fait aujourd’hui 52 kg normalement), je fais des régimes très durs, mentalement tout le monde ne peut pas le faire. Je ne changerai pas de catégorie avant Rio. Aujourd’hui, je dois choisir les compétitions auxquelles je participe car le régime est très dur. »

Son prochain grand rendez-vous est fixé fin août aux Mondiaux d’Astana au Kazakhstan. « J’ai battu les deux championnes du monde à Düsseldorf, donc tout est possible. »

Cédric Taymans, le directeur technique de la fédération francophone, qui la coachait du bord du tatami jeudi, confirmait les propos de Charline. « Elle était vraiment la plus forte. Elle n’a jamais été mise en difficulté. Charline est une fille très professionnelle et elle sait ce qu’elle veut. Et elle voulait être championne d’Europe à Bakou et elle l’a dit. Il faut de l’assurance et elle l’a démontré.

Elle a pris de la maturité et du physique en France. Elle est devenue physiquement ‘monstrueuse’. Elle est au-dessus des autres de sa catégorie. Elle pourrait facilement être en -52 kg. D’ailleurs, son plus grand combat aujourd’hui c’est de faire le poids. »

Gert Van Looy, le chef de mission de la délégation belge, n’était pas le moins souriant après cette 8e médaille belge, la 4e en or et le 1er titre dans une discipline olympique. « C’est une superbe performance que Charline a réalisée, elle a survolé sa catégorie et mérité la médaille d’or. C’est génial aussi pour le Team Belgium. On espère encore avoir des médailles. »

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