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Bolt, clap de fin

Cette fois c’est la fin: le relais 4×100 m samedi est la dernière occasion d’admirer la légende du sprint Usain Bolt, qui tirera sa révérence à l’issue des Mondiaux-2017.

Le stade olympique de Londres va vivre un moment d’histoire avec l’ultime course du plus grand sprinteur de tous les temps avant sa retraite. Après avoir quitté la scène sur le plan individuel sur une 3e place frustrante en finale du 100 m, remportée samedi dernier par le vétéran américain Justin Gatlin (35 ans), le monument de l’athlétisme (30 ans) va tenter cette fois de soigner sa sortie et de réussir ses adieux en portant à 12 son record de titres glanés en Championnats du monde.

Sur la ligne droite, le recordman du monde du 100 m (9 sec 58) et du 200 m (19 sec 19) a cruellement pu mesurer le poids des ans. Il a payé une saison qui avait plus des allures de tournée d’adieux que de vraie préparation pour un grand évènement: avec seulement 3 courses au compteur et un seul passage sous les 10 secondes avant son arrivée dans la capitale britannique, Bolt avait fait le minimum.

Il lui reste une opportunité pour partir sur une belle impression et perpétuer son mythe. En cas d’échec, la fin serait un peu gâchée pour l’octuple médaillé d’or aux JO.

Compliqué

La tâche qui attend Bolt et ses compagnons jamaïcains ne sera pourtant pas des plus simples. Les Américains, emmenés par Gatlin et son jeune et ambitieux dauphin Christian Coleman (21 ans), meilleur performeur mondial de 2017 (9 sec 82), seront compliqués à aller chercher. De retour au sommet du sprint, les Etats-Unis seront particulièrement motivés pour mettre un terme à la domination sans partage de la Jamaïque sur le relais 4×100 m depuis les Mondiaux-2009 et refermer ainsi pour de bon l’ère Bolt.

Alors que le premier sport olympique se cherche un nouveau porte-drapeau capable d’assumer la succession du Jamaïcain aussi bien sur le plan sportif que médiatique, un succès de l’équipe américaine avec le repenti Gatlin à sa tête ferait toutefois mauvais effet.

Le 2e titre mondial (après 2005) du coureur US, suspendu à deux reprises pour dopage au cours de sa carrière, a en effet jeté un froid et même le président de la Fédération internationale (IAAF) Sebastian Coe a avoué que ce dénouement n’était pas « le scénario idéal » pour l’athlétisme, réitérant son souhait de voir mises en place des radiations à vie. La polémique pourrait donc redoubler en cas de victoire américaine.

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