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Arbitrage vidéo : la NBA fait mieux, avec plus d’argent.

L’arbitrage vidéo est nouveau cette saison en football. Il est vivement contesté, contrairement à ce qui se passe en NBA.

Les arbitres de NBA peuvent visionner des phases pour vérifier si un joueur a bel et bien tiré, lors d’une tentative réussie, avant la fin du match, depuis la saison 2002-2003. Entre-temps, le recours à la vidéo a été étendu à quinze phases, les fameux instant replay triggers : des fautes flagrantes, des bagarres, une discussion sur le nombre de points à attribuer, un hors-jeu, le dernier joueur à avoir touché le ballon…

En cas de doute, les arbitres examinent la situation sur une télévision installée le long de la ligne, en concertation avec le régisseur TV. La recherche du bon endroit où placer la caméra a souvent pris du temps et la communication avec le régisseur n’a pas toujours été optimale, surtout dans les matches tendus.

En 2014, la NBA a donc investi douze millions d’euros dans un nouveau Replay Center dans le New Jersey. Un endroit central, donc, et pas des bus envoyés sur place comme en Jupiler Pro League. Ce Replay Center est équipé de 94 écrans haute définition sur lesquels on peut visionner tous les matches de NBA en cours sous tous les angles possibles. Un écran en mosaïque équipé d’un zoom permet de voir neuf angles différents.

Ces images sont envoyées des 29 arènes de NBA par une connexion internet ultra-rapide, qui permet de transmettre 158 millions de documents en une demi-heure. Dès que les opérateurs du Replay Center reçoivent un signal d’un arbitre, qui en détermine donc lui-même la nécessité, ils sélectionnent les meilleures images dans les plus brefs délais et les envoient à la salle. Les juges disposent de deux minutes maximum pour revoir la phase et prendre une décision.

Les résultats sont très positifs : les images, claires et rapides, raccourcissent nettement le temps de décision des arbitres : en moyenne trente secondes et dix pour une situation simple – le pied sur la ligne ou pas -. La NBA pense également aux spectateurs car la meilleure image est retransmise en direct via Twitter. Ensuite, les supporters peuvent étudier toutes les phases de jeu sur le site http : //official.nba.com/replay/archive/.

C’est là une fameuse amélioration mais parfois, même le Replay Center ne peut fournir de résultat. Certaines phases sont une affaire de millimètres, comme le goaltending ou encore quand il faut juger si un joueur était bien aux trois-points. À terme, la NBA veut donc aller encore plus loin. Elle pense à un système hawk-eye qui mesure la pression exercée sur la ligne des trois-points, grâce à des senseurs et qui retrace minutieusement la trajectoire (descendante ou pas) d’un ballon.

Si les juges opèrent des choix erronés dans les deux dernières minutes ou dans les arrêts de jeu sans avoir fait appel au Replay Center, la NBA le signale officiellement dans le Last Two Minute Report que réalise un senior referee manager après chaque match très disputé – avec moins de cinq points de différence -. Le tout pour augmenter la transparence des décisions arbitrales.

Par Jonas Creteur

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