La continuité dans le changement

Yves Vanderhaeghe (47 ans) a donc signé un contrat de deux ans à Gand. Ce n’est pas la première fois qu’il succède à Hein Vanhaezebrouck : il l’avait déjà relayé à Courtrai, en 2014, après avoir été assistant pendant six ans, dont cinq sous les ordres de Vanhaezebrouck. Courtrai avait opté pour la continuité, avec succès, puisqu’il avait disputé les PO1.

Cette continuité se reflétait surtout dans le style de jeu, dans les principes insufflés par Vanhaezebrouck. Vanderhaeghe laisse davantage de liberté à ses joueurs, même s’il a appliqué à Ostende la méthode et les principes de jeu de son maître. Il trouve à Gand un groupe qui est accoutumé à ces principes. Il est donc un peu dans la même situation que lors de ses débuts de T1 à Courtrai, à cette nuance près qu’il découvre le groupe, comme à Ostende.

Toutefois, il avait emmené son staff complet au Littoral. Ce n’est pas le cas chez les Buffalos, même s’il y croise des personnes avec lesquelles il a déjà travaillé à Courtrai : les joueurs Thomas Matton, Stefan Mitrovic et Brecht Dejaegere ainsi que l’entraîneur des gardiens Francky Vandendriessche.

La principale différence entre les deux hommes réside dans leur caractère. Vanhaezebrouck est très dominateur alors que Vanderhaeghe se mêle au groupe. Il ne critique pas publiquement ses joueurs ni ses collaborateurs et il accorde énormément d’importance à la qualité de l’ambiance, à la camaraderie, à l’esprit d’équipe. Il essaie toujours de former un groupe au sein duquel chacun se sent bien et se livre à fond, comme il l’a fait durant sa carrière de milieu défensif.

À l’issue d’un match de Lokeren au stade des Éperons d’Or, Peter Maes a déclaré, à l’époque, qu’après le départ de Vanhaezebrouck, Vanderhaeghe avait conféré une dimension supplémentaire à Courtrai. Vanhaezebrouck est un leader qui investit énormément d’énergie dans l’analyse, la tactique et les exercices fonctionnels tandis que Vanderhaeghe a l’instinct grégaire et investit son énergie dans l’ambiance. Il veut de la qualité, du caractère mais aussi du plaisir. Il parle davantage à ses joueurs et on vante son intelligence émotionnelle. Teddy Chevalier a dit qu’il s’était épanoui grâce à son soutien et à sa compréhension.

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