Les rois du ballon

Le Betis propose l’une des possessions les plus élaborées d’Europe. Et depuis un mois, cela porte enfin ses fruits.

Le calendrier a beau indiquer la date du 11 novembre, le Betis ne débarque pas au Camp Nou avec l’intention de rendre les armes. Comme à leur habitude, les hommes de Quique Setién jouent leur football qui mêle pressing intense et possession audacieuse (seuls quatre clubs ont plus souvent le ballon que les Verdiblancos dans les grands championnats européens).

Mais, cette fois, après un début de saison passé à se heurter sur des blocs défensifs adverses, ça paie : auteur de seulement huit buts lors des onze premières journées, le Betis en plante quatre à la bande d’ Ernesto Valverde et revient de Catalogne avec les trois points.

Malgré une défaite à Villarreal lors du match suivant, le club sévillan semble installé sur les bons rails. Une voie qui le ramène vers les sommets du classement, tout en lui offrant une place en seizièmes de finale de l’Europa League, avec un succès à San Siro contre le Milan de Gennaro Gattuso à la clé.

Auteurs d’un mercato ambitieux, incarné par la signature de l’imposant milieu défensif William Carvalho et l’arrivée de la jeune pépite du PSG Giovanni Lo Celso, les hommes en vert semblent enfin avoir démarré leur saison, au coup d’envoi retardé par le manque de talent brut dans une division offensive composée du vétéran Joaquin et du jeune Loren Morón, loin d’être des garanties d’une saison conclue au-delà des dix buts.

Parfois enfermés dans leur possession, plus proche du handball que de la volonté de créer des occasions, les hommes de Setién restent en souffrance quand il s’agit de déverrouiller une défense bien organisée. Pas étonnant, dès lors, que le déclic soit survenu au Camp Nou, face à une équipe culturellement incapable de fermer les portes de son but à double tour.

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